Fondé en 1893 par Georges LABIT, un grand voyageur issu d’une famille de commerçants toulousains, ce musée éponyme abrite l’une des plus belles collections françaises d’art oriental. On y trouve des œuvres issues du Japon, de la Chine, d’Asie du Sud-Est, d’Inde, du Tibet, ou encore du Népal, mais aussi de belles pièces de l’antiquité égyptienne. Et on doit bien avouer que l’histoire de son créateur est tout aussi passionnante que sa collection.
Des trésors d’Asie dans un écrin aux allures d’Orient
Imaginé par l’architecte toulousain Jules CALBAIRAC à la demande de son fondateur, le bâtiment du musée Georges-Labit est un véritable bijou architectural. A deux pas du canal du midi, il s’apparente à une surprenante et luxueuse villa aux inspirations Maures, niché au cœur d’un verdoyant jardin botanique, orné de plantes asiatiques et méditerranéennes. Dépaysement garanti !
Jardin botanique du musée Georges-Labit
A l’intérieur, une magnifique collection de statues, de sculptures, de masques ou encore d’objets d’ornement issus des cultures asiatiques est mise en valeur par des panneaux explicatifs très clairs.
Au premier étage, on découvre l’exposition temporaire qui change environ tous les six mois, tandis qu’au rez-de-chaussée, on peut admirer les collections permanentes du musée. La pièce maîtresse de l’établissement est sans conteste la momie d’une jeune femme de 35 ans dont les chercheurs se disputent encore passionnément l’époque exacte.
Exposition temporaire
Légende : La star du musée : la momie !
Sarcophage de la momie
Si vous venez au musée en famille, pensez à demander les carnets de visite ludique pour le jeune public à la billetterie, histoire de rendre le parcours captivant pour les petits et les grands !
Mais vous savez quoi? Le plus captivant à propos de ce musée, c’est bel et bien l’histoire de son créateur…
Billetterie du musée Georges-Labit
La mort mystérieuse de George Labit
Fils du fortuné et influent marchand toulousain Antoine Labit, Georges entretient depuis son jeune âge, des relations conflictuelles avec son père. La cause ? La figure paternelle fait preuve d’une extrême autorité et place rapidement son rejeton sous tutelle financière après la mort de sa mère, privant ainsi Georges de toute indépendance économique pour le reste de sa vie.
Georges Labit
Malgré une communication difficile, les Labit parviennent à un accord : Georges parcourra le monde à la recherche de produits exotiques que le père se chargera de vendre à Toulouse. C’est ainsi qu’il découvre l'Europe, la Laponie, l'Afrique du Nord, la Chine, et le Japon. Sa fascination pour les contrées et les cultures lointaines le poussent à devenir ethnologue. C’est en 1893, grâce au financement de son père, que Georges inaugure un musée qui rassemble les nombreux objets ramenés de ses voyages.
Tête du Boddhisattva Lokeshvara
Bouddha Amida
Couple d'égyptiens avec enfant
A cette époque, il fréquente une jeune femme, Angèle Sicard, alors qu’il est promis à une autre. Quelques jours avant ses noces, Georges Labit meurt à l’âge de 37 ans, d’une mort foudroyante et inexpliquée, après plusieurs jours d’agonie. Fait encore plus étrange : son père ne réclamera jamais d’enquête sur la mystérieuse disparition de son fils, et fera même plus tard disparaître certaines pièces d’archive de son dossier. Aujourd’hui encore, les rumeurs abondent sur sa mort : vengeance de l’amante esseulée, querelle familiale… Georges emportera son secret avec lui, mais heureusement, il nous laissera sa collection alors léguée à la ville en 1921.
Portrait de Georges Labit
Infos pratiques
Contact:
Musée Georges-Labit 17, rue du Japon 31400 Toulouse 05 31 22 99 80 - 05 31 22 99 81
Comment s’y rendre :
- en Bus Ligne L7 - Arrêt Demouilles ou Ligne 27 - Arrêt Archives Départementale - à vélo par le canal du Midi, très agréable en été
Horaires d’ouverture:
Ouvert tous les jours sauf le mardi et les jours fériés : – de 10h à 18h de juin à septembre – de 10h à 17h d’octobre à mai