Au Sud de Toulouse et de la Haute-Garonne, nous entrons dans une région de pâturages, de collines, une zone verdoyante et boisée avec comme horizon la chaîne des Pyrénées. Plusieurs petits villages pittoresques méritent que l’on s’y attarde.
C’est le cas d’Aurignac, village perché au charme particulier avec ses rues bordées de maisons médiévales et Renaissance et d’un château avec son donjon. Le village a donné son nom à une période du paléolithique : la période aurignacienne, puisque c’est ici, en 1860, que furent découvertes dans un abri, par Edouard Lartet, des traces d’occupation humaine. Un musée forum de l’Aurignacien est consacré à l’Homo-Sapiens.
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Dans les environs, les visiteurs ne manqueront pas : l’arboretum de Cardeilhac, créé en 1914 et concentrant sur 13 hectares une centaine d’essences différentes, tout comme la villa gallo-romaine de Montmaurin, l’une des plus grandes villas de Gaule, avec à l’époque 200 pièces, et entourée de bâtiments sur une vingtaine d’hectares. Explorée de 1946 à 1960, ses vestiges ont été mis à nu. À quelques kilomètres de là, le petit village de Valentine abrite la villa gallo-romaine de Nymphus, du nom de son propriétaire, aujourd’hui site archéologique en ruine.
On s’arrêtera à Saint Gaudens, capitale du Comminges pour visiter la collégiale Saint-Pierre et Saint-Gaudens, dédiée au jeune martyr décapité en 475 en raison de sa foi. L’édifice est d’époque médiévale, remanié au XIXe, avec son clocher carré de style roman, son cloître à l’intérieur duquel on peut admirer de magnifiques chapiteaux du XIIe et son portail de style gothique flamboyant.
Saint-Bertrand de Comminges, perchée au sommet d’un promontoire est une cité médiévale pittoresque avec de nombreuses maisons à colombage dans son cœur historique. C’est un haut lieu d’art et d’histoire.
On pénètre dans la ville haute par la porte Majou ou la porte Cabriole. La Cathédrale Sainte-Marie, bâtie sur un éperon rocheux, se repère de loin, elle est une halte sur les chemins de Saint Jacques. Édifiée au XIIe, dont subsistent encore l’imposant clocher de 33m, le portail avec son tympan orné d’un décor représentant « l’adoration des mages » et une galerie du Cloître. L’orgue dispose d’un buffet d’angle, une pièce plutôt rare.
Au pied de la colline, route de Valcabrère, on découvre la ville antique : Lugdunum-Convenae, fondée au 1er siècle avant J.C. Se déployant sur 30 hectares, elle comptait de 5.000 à 10.000 habitants et abritait un temple, des thermes, un théâtre antique. Aujourd’hui demeurent les vestiges. Les objets retrouvés lors des fouilles sont rassemblés à l’espace d’exposition archéologique Les Olivétains II. La Basilique Saint Just, en pleine campagne est un pur joyau de l’art roman.
Les grottes de Gargas, dans la vallée de La Neste à Aventignan sont les seules grottes ornées du département des Hautes-Pyrénées. On y trouve 200 peintures de mains négatives, réalisées il y a 26.000 ans par projection de pigments noirs ou rouges, mais aussi des gravures animalières et quelques peintures. La grotte supérieure est ornée de concrétions. Le centre d’interprétation Nestploria donne des clés pour comprendre l’histoire du site.
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Au nord de Saint Bertrand de Comminges se cache un autre trésor, de style Néo Renaissance : le château de Valmirande, construit en 1892, avec son parc paysager, classé Jardin Remarquable.
Bagnères de Luchon à 630 mètres d’altitude est la 5ème station thermale de France, la première des Pyrénées, à l’architecture belle époque, avec ses belles villas. Au XIXe, il était de bon ton d’y venir en villégiature : Flaubert, Lamartine, Dumas, Daudet, Napoléon III et même Mata Hari venaient y prendre les eaux.
Située dans un splendide amphithéâtre naturel, elle côtoie les plus hauts sommets, ceux que l’on appelle les « 3.000 ».
Le musée du pays de Luchon donne un éclairage sur l’art et l’histoire des traditions de cette région. Le musée aéronautique évoque sur une autre thématique l’histoire de l’aviation dans les Pyrénées.
Les vallées luchonnaises (vallée de la Pique, vallée du Lys, vallée d’Oueil, vallée de Larboust) ou les vallées du côté d’Aspet (l’Aspet, l’Arbas, le Job, le Gar) sont dédiées à la nature préservée, à la faune et à la flore, aux sports de plein air, de la randonnée au VTT en passant par le parapente et la spéléologie.
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